CULTURE ARTISTIQUE


- Concours de poésie

Résultat du concours de poésie. Les 8 poèmes retenus sont :

1) Une vie de Jean-Luc DUMAS

Rester, rester, encore un peu, rester,rester
Dans la chaleur humide et calme du Peyroulet
Ou est-ce la douce tiédeur du ventre de Maman
Mais puisqu’il faut sortir faisons-le maintenant
Le soleil brûlant aveugle mes yeux d’enfant
Voilà enfin ce monde je crois qu’il va me plaire
Je gravis les escaliers aux bras de ma mère
Puis à quatre pattes enfin me voila debout
Qu’il est beau ce village, je quitte mon doudou
Je cours vers le lavoir m’amuser ce matin
Barboter dans l’eau, éclabousser les copains
Une enfance heureuse entre rivière et jardin
Encore quelques marches me voici sur la place
Premier baisers donnés, il en faut de l’audace
Je passe la Mairie et me voilà marié
A deux c’est plus facile de passer les années
Ensemble on a fondé notre petite famille
Monter monter toujours vers Sainte Pétronille
Arrivés tout en haut du chemin de la vie
Et contempler la rivière une toute dernière fois


2) Château bas… de Ludovic FACCINCANI

Enchassé par les anciens, aux mains gantées de cales.
Accouché d’une montagne, cernée par deux cours d’eau;
Son château ou plus rien ne reste de ses dédales;
Ce fut sans doute le bagne, bâtés de bardeaux;
Lorsqu’ils ont érigé l’aire, par pioche et par pelle…
Ses pierres en éboulis, sur la première marche,
Ont un cœur bien léger, étreignant une chapelle.
Sont-ce ses machicoulis, en fondation des arches
du pont de ce bourg, aggripé sous décombres ?
Ces âmes au petit nombre, l’ont certi par Amour !!!


3) La Roque-en-Provence, Roche de jouvence de Silvère COMPONOVO

Une chapelle
Un pont
Une passerelle

Une empilement de maisons
Serpentées de ruelles
Qui grimpent en colimaçon

Des bâtis de pierre
Arrimés à la montagne
Buissonante et calcaire

Un havre de cocagne
D’où s’échappe un chemin vert
Qu’une rivière accompagne

Plus loin une clairière
Au milieu des eaux émeraudes
Invite aux plaisirs éphémères

Les senteurs maraudent
Lavandes et thym diserts
Exhalent des roches chaudes

Une étreinte d’azur
Que la torpeur déploie
A l’ombre des masures

Tandis qu’au-dessus du bourg siamois
Bondissant des falaises pures
Règne la horde des chamois


4) Un instant de Sabrine GRANIERI

Un instant, puis un endroit et voilà c’est là !
La douceur apaisante, légère bise.
Loin des tumultes. Sensation exquise.
Simple envie d’éternité sans tralala.

Graver cette plénitude dans ma mémoire
Pour une vie aux éffluves affectives,
Aux couleurs émeraudes de l’eau vive.
C’est ici que mon cœur lâche les amarres.


5) Village en amour de Patrick LEBRETON

Telle une bien aimée fait battre notre cœur,
Notre village nous chérit telle une sœur,
Bercé par l’eau émeraude de l’Estéron,
Sa Saint Pétronille sur son éperon,
Sa fontaine, sa passerelle suspendue…

Vignes ancestrales, restanques éperdues !
Les chênes verts côtoient les fiers oliviers,
Nous rappellent le dur labeur des ouvriers.
Visiteurs, voyageurs de tous horizons,
S’emplissent de souvenirs au fil des saisons.


6) Que dire, que taire ? de Madlynn MARTIN

Mystère
Vagabond
Ame
Créer
Renaître
Présent

Dans un souci
De mal faire
S’immobilise le corps
J’aspire alors à disparaître
Préserve l’âme
L’esprit mystére
Sans réellement mourir
Je meurs
Tel le vagabond
Oublie les verbes
Présente toi
Dans cette nuit d’étoile
Je grimace
Ecrase
Le notes s’élancent
Frappent le sol
Puis coulent
Au fond du cœur
L’espoir durcit
Tais toi


7) Sainte Pé de Ondine COMPONOVO

Sainte-Pé, je ne crois ni en un Dieu ni en une Déesse
Mais laisse mes prières à l’Estéron,
un rocher sous les fesses.
Je te regarde du lit bleu, déjà baptisée,
Je t’ai toujours trouvé une mine cabossée.
Je personnifie tes pierres de messe
En deux yeux fendus dans le chevet, topless,
De travers une couronne de clergé,
Et une longue chair cicatrisée.
Cabossée je disais, une martyre de plus qui s’abaisse,
Sainte-Pétronille, la péronnelle s’en va à confesse.


8) L’étranger de Tristan CAUSIN

Tu voudrais qu’on te dise :visage admirable
Dont les femmes mettent de longs jours à se lasser
Comme situé au plus haut des dunes dans l’air aigre-doux et délavé
A la lumière inexplicable et saison inconnue
Ton aura se plaît à l’orée des bois
Ondulant à peine dans le vert des eaux et des herbes sauvages
Ou errant, la mise impeccablement brune accordée au grège des landes
Tu voudrais qu’on pense : Oh le sillage romantique
que tu laisses derrière toi
Au milieu des formes d’une ville en train de passer
Visage admirable touche grise et émue à la fenêtre
Visage à la langueur de sable, visage ou courent les nuits froides
Tu rends un éclat ironique dans la lumière à damier
Tu te confonds aux vignes et au ciel blanc
Comme un promeneur invétéré aux marges d’un demi pays.



- Camin deis curiositats

Visitez le chemin des curiosités sur la route de l'Iscle. Plusieurs oeuvres artistiques sur environ 2 kilomètres... Une très belle promenade !